vendredi 19 avril 2024

Finances publiques : un constat


Dettes publiques : 1 100 milliards soit 115% du PIB et 5,4% de déficit en 2023.

45% du PIB en prélèvements obligatoires (cotisations, impôts et taxes) en France en 2022 soit 1 195 milliards d'euros. On est à un sommet !

30 à 100 milliards d'euros de fraudes fiscales, principalement TVA et évasion fiscale plus ou moins frauduleuse.

20 milliards d'euros de fraudes sociales, principalement travail dissimulé avec mauvaises cotisations sociales et fausses déclarations à l'Assurance Maladie par les professionnels de santé.


Pour 1 000€ de prélèvement :

331€ de cotisations sociales

163.5€ de TVA

114.5€ de CSG

70.6€ d'impôt sur le revenu

40.5€ d'impôt sur les sociétés

31.4€ de taxe foncière

26.8€ de taxe sur les carburants

13.5€ de taxe sur le tabac

18€ de droits d'enregistrements

16.4€ de droit de succession-donation

13.6€ de taxe sur les salaires (personne moral)

10€ autre prélèvements sociaux

9.7€ de taxe sur les conventions d'assurances

8.7€ de versement transport

8€ pour l'apprentissage

7€ de CRDS

6.6€ d'impôts irrécouvrables

6.5€ de contribution au service public de l'électricité

6.5€ de taxe d'habitation (2021)

5.1€ taxe foncière des entreprises

4.5€ de forfait social

4.2€ de taxe sur les boissons

3.2€ de taxe pour l'aide aux logements FNAL

3.2€ de C3S

3€ d’imposition de prélèvements sur les capitaux mobiliers

2.7€ de taxe audiovisuelle (2022)

2.5€ de taxes sur les mutuelles

2.4€ sur la loterie

1.9€ pour la Caisse de solidarité pour l'autonomie

1.9€ pour l'immatriculation des véhicules

1.9€ d'impôt sur l'énergie électrique

1.8€ d'impôt sur la fortune immobilière (IFI)

1.4€ sur les paris hippiques

1.2€ d'impôts forfaitaire sur les entreprises de réseaux

1€ de prime d'assurance automobile



Pour 1 000€ de dépenses publiques :

223.3€ de retraites

157.3 pour le système de santé

117.3€ pour les affaires économiques

97.4€ pour les services généraux des administrations

50.7€ de dépenses maladie et invalidité

89€ pour l'enseignement

38.6€ pour le chômage

37€ pour la famille

30.4€ pour la défense

29€ pour l'ordre et la sécurité

27.4€ pour protection sociale additionnel

25€ pour l'exclusion sociale

24€ pour les loisirs, les cultes et la culture

21.4€ pour le logement et équipements collectifs

17.7€ de protection pour l'environnement

14.5€ d'aide au logement

Les rémunérations des fonctionnaires pèsent pour 22.1% de dépenses publiques, 8.7% pour les dépenses de fonctionnement, 6% d'investissement et la charge de la dette 2.5%



Source : Où va notre argent ? de Agnès Verdier-Moulinié 2023


lundi 4 mars 2024

Inflation : entre méthodes et biais de disponibilité


L'inflation est l'évolution de l'indice des prix à la consommation sur une année glissante sauf mention contraire. Elle est de 2,9% en février 2024 mais revêt différentes valeurs selon la catégorie de biens. Ainsi, les biens manufacturés sont stables voir en baisse, tandis que l'alimentation a augmenté de 20% en deux ans. L'indice correspond a un ensemble de biens et services représentatifs de la consommation des ménages. Jusqu'aux années 80, l'alimentation et l’habillement représentaient les principaux postes de dépenses dans le budget des ménages. Actuellement, ces places sont prises par le logement et les énergies, la part de l'alimentation et de l'habillement a fortement diminué. Il y a également les nouvelles dépenses, dites incompressibles, comme les télécommunications. Peu de personnes peuvent désormais vivre sans téléphone ni internet ! L'INSEE fait évolué son indice avec la structure du panier représentatif moyen des français.

La déflation technologique fait diminuer l'inflation puisqu'à prix équivalent nous achetons un bien de meilleurs qualités. Ceci est un choix méthodologique de l'INSEE qui souhaite avoir un indice qui représente un panier stable dans le temps afin de pouvoir faire des comparaisons. Mais les consommateurs ne remarquent que peu cette déflation. En effet, personne ne peut acheter à 50€ un smartphone de 2015 en 2024 ! Il serait inutilisable. Les biens qui contiennent de l'électronique sont particulièrement concernés par cette déflation (voiture mieux équipé, smartphone, internet mobile, services de téléphonie...) mais pour le consommateur le prix payé est identique même si le bien ou le service s'est amélioré.

Lorsque cette déflation technologique s'applique sur des biens de forte valeur comme les voitures, ce qui peut représenter plusieurs milliers d'euros de déflation, il faut consommer beaucoup de plaquette de beurre avec un prix en hausse de 10% pour compenser. Or, on achète du beurre toutes semaines et une voiture tous les dix ans. On remarque donc beaucoup plus la hausse de l'alimentaire que la déflation sur les biens de fortes valeurs. On appelle cela le biais de disponibilité car cela nous vient plus facilement à l'esprit quand on cherche à évaluer l'inflation de manière intuitive.

Dans le panier représentatif de l'INSEE, le logement représente 6%. C'est un choix méthodologique ! Il fallait faire un compromis entre un locataire de grande ville qui dépense 33% de ses revenus en loyers et les propriétaires dont la mensualité de crédit n'évolue pas, donc inflation à 0% et même les propriétaires qui ont finit de payer leur crédit et qui ont donc 0% de leur budget pour le logement (je simplifie, l'INSEE prend en compte les taxes et l'entretien). C'est l’argument le plus avancé pour signifier que l'indice de l'INSEE n'a pas de valeur. Cependant, même si le choix méthodologique est discutable, il a sa justification dans son souci de représenter un ménage "moyen".

Il y a une nécessité pour l'INSEE de construire un indice stable dans le temps afin de rendre possible le travail économétrique des économistes. L'INSEE est indépendante depuis des décennies. Le gouvernement ne dicte pas à l'institut les chiffres qu'il publie. Ces deux chois méthodologiques et ce biais de disponibilité expliquent en grande partie l'écart entre l'inflation ressentie par les consommateurs et l'inflation mesurée par l'INSEE.

jeudi 1 février 2024

Finance des français : statistiques de l'INSEE


 Selon l'INSEE avec les données les plus récentes disponibles début 2024.


2012€ est le salaire médian des salariés du privé en 2021

2524€ est la salaire net moyen dans le privé en 2021

2590€ est le salaire net moyen d'un enseignant

57% des personnes sont bénéficiaires nets de la redistribution élargie aux services publics (santé, éducation, infrastructures...)

32 millions de personnes imposables à la taxe foncière en 2022

3 millions de logements vacants

4.3 millions de personnes sont allocataires de l'un des minima sociaux

3 fois plus de femmes à temps partiel parmi les salariés

5.4 millions d'ouvriers en 2022

le "halo" autour du chômage regroupe 1.9 million de personne (personne qui voudrait travailler mais ne sont pas comptabilisée dans les chiffres du chômage)

1700€ salaire net médian des immigrés

361 400€ de patrimoine net moyen pour les ménages sexagénaires

177 200€ de patrimoine brut médian par ménage

78% des salariés ont des horaires "atypiques"

17 millions de retraités en 2021

2.35 enfants par femmes immigrées nées entre 1960 et 1974

1.68 indicateur conjoncturel de fécondité

306 heures de plus par an de travaille pour les cadres

5.2 millions de résidences principales sont des passoires énergétiques

38% de la population vit dans de grands centres urbains

1509€ brut est le montant moyen de la pension de droit direct tous régimes confondus

42.6 ans est l'âge moyen de la population

31 millions de résidences principales

57% de propriétaires

14% d'écart de salaire entre homme et femme dans le privé

7.4% taux de chômage en janvier 2024

14.5% taux de pauvreté en 2023

43 milliardaires en 2023

les 10% les plus riches détiennent 47% du patrimoine en 2021



lundi 1 mai 2023

Plaidoyer pour le nucléaire


 Le nucléaire fait débat, mais l'opposition est souvent basée sur des fantasmes. On assimile le nucléaire civile qui sert à produire de l'électricité aux bombes nucléaires. On craint la gestion des déchets ou la dangerosité de cette technologie. Je vais essayer de faire un tour d'horizon des problématiques du nucléaire civile et présenter des faits.

Le principale avantage du nucléaire est que c'est une énergie propre au sens qu'elle n'émet pas de dioxyde de carbone comme les énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz). Afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5°c et de se passer des sources d'énergies polluantes, le nucléaire est à prendre en considération.

Le deuxième avantage du nucléaire, mais cette fois-ci face aux énergies renouvelables, est qu'elle a une production stable et prévisible dans le temps. Le solaire et l'éolien sont sujets aux changements de météo et ne sont pas partout et tout le temps disponibles.

Le troisième avantage est son faible coût. Après un investissement initial conséquent et la prise en compte des coûts de démantèlement à la fin de vie des centrales, le coût de production de l'électricité nucléaire est très bas comparé à l'électricité produite à partir de charbon ou de gaz. Les énergies fossiles sont amenées à voir leur prix augmenter du fait de la raréfaction des ressources. On estime à 50 ans le stock encore disponible et si l'on ne veut pas dépasser les 1,5°c, il ne faut pas tout consommer. On est passé de 3$ le baril de pétrole en 1970 à 85$ aujourd'hui, en passant à 145$ en 2008. 

Un autre avantage des centrales nucléaires est leur faible encombrement. Pour une production équivalente à une centrale nucléaire, il faudrait aligner des éoliennes sur 100km ! En effet, il faut espacé chaque éolienne de 100. Le photovoltaïque présente le même inconvénient. Il faudrait des surfaces énormes de panneaux solaires pour produire autant qu'une centrale. De plus, avec les technologies actuelles, on ne peut généraliser le photovoltaïque faute de matières premières. Il n'y a pas assez de sable sur la planète !

Le dernier avantage du nucléaire est sa relative indépendance. En effet, l'approvisionnement en uranium ne pose pas les mêmes problèmes géopolitiques que la fourniture des énergies fossiles qui nous rendent dépendent  de la Russie, du Moyen-Orient et des Etats-Unis. Les Etats-Unis sont devenus depuis quelques années le premier producteur de pétrole et dans les premiers de gaz avec les pétroles et gaz de schistes dont l'extraction cause d'énorme dégâts écologiques.

Vient maintenant les problèmes du nucléaire, dont la gestion des déchets radioactifs. Depuis, le début de l'exploitation des centrales en France dans les années 1960, la totalité des déchets hautement radioactifs et à vie longue tiennent dans une piscine olympique. La logistique de ces déchets est donc gérable. Il y a toutefois un arbitrage à effectuer. On peut enfouir ces déchets et les rendre inaccessibles pour un maximum de sécurité ou les stocker en surface dans le but de les réutiliser avec de futurs technologies prochainement disponibles mais avec un risque plus élevé.

Maintenant, quelques chiffres sur la dangerosité du nucléaire. A quantité d'électricité produite équivalente, le nucléaire est la technologie la plus sûr. Elle fait même un peu mieux que l'éolien et le solaire qui rencontre des accidents lors des installations/maintenance. Et je tiens compte de l'accident de Tchernobyl qui a fait 100 000 morts prématurées selon Greenpeace ou 10 000 selon l'OMS. A titre de comparaison, la pollution des énergies fossiles fait 20 millions de morts prématurées par an. Rien qu'en France, selon une étude d'avril 2023, il y a 1 500 enfants et adolescents qui décèdent chaque année à cause de la pollution.

Avec les technologie utilisées en France, il est impossible que le réacteur explose, c'est techniquement impossible. Il peut fondre si on perd le contrôle de la réaction nucléaire et dégager un nuage radioactif. Les réacteurs sont protégés d'une triple enceinte dont la sécurité à fait ses preuves. Un réacteur a été inonder en France suite à une tempête sans dommage majeur. On a perdu le contrôle d'un réacteur aux Etats-Unis dans les années 1970, il a commencé à fondre mais la triple enceinte a fait son travail. Même les accidents sismiques sont prévus. A Fukushima, après un séisme océanique qui a déclenché un tsunami, on ne déplore qu'un mort. Le Japon a revu ses protocoles de sécurité mais n'a pas abandonné le nucléaire.  

Reste un dernier risque, celui de la prolifération du nucléaire à des fins militaires. Le passage du nucléaire civile au militaire et très long, complexe et coûteux et ne peut donc passer inaperçu. Des agences internationales indépendantes surveilles ce genre de risque, on le voit avec l'Iran.

Un dernier chiffre, un barrage hydroélectrique a cédé en Chine et a causé 200 000 morts instantanés, nous n'avons pas pour autant abandonné cette technologie.

Comme l'avion par rapport à la voiture, le nucléaire est très sécurisé mais on le craint d'avantage car les rares accidents sont spectaculaires.

Le meilleur moyen de ne pas polluer est de ne pas consommer. Après, il faut ce qu'il y a de moins pire !

sources :

Parlons nucléaire en 30 questions (livre)

Ecologie rationnelle (youtube)

dimanche 9 avril 2023

Petit guide d'épargne


Je dresse ici la plupart des  produits financiers qui permettent de se constituer un patrimoine. A peu de choses près, ils sont classés dans l'ordre dans lequel il faut les acquérir même si chaque épargnant à un profil différent. Bonne lecture !

Le LEP ou livret d'épargne populaire est un livret défiscalisé ouvert approximativement à ceux qui ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu. Son plafond est de 7 700€ mais on peut dépasser le plafond en cumulant les intérêts. Son taux est indexé à l'inflation et il est actuellement de 6,1% soit environ 500€ d'intérêt pour 2023 si on est au plafond. C'est le meilleur placement pour ceux qui y ont droit car il protège de l'inflation. Il y a un important non-recour sur ce produit. En effet, les banques ne le mette pas en avant. Donc, si vous n'êtes pas imposables, ouvrez un LEP et placez y le maximum !

Le livret A et le LDDS, livret de développement durable et solidaire sont les plus populaires des placements financiers. Ils sont ouverts à tous et leurs encours sont gérés par la Caisse de Dépôts et de Consignation pour financer le logement social et peut-être prochainement le nucléaire français. Le plafond du livret A est de 22 950€ et celui du LDDS est de 12 000€. Comme le LEP, on peut dépasser le plafond en cumulant les intérêts. Le taux du livret A et du LDDS est de 3% qui est inférieur à l'inflation de 5,5%. Ceci vient de la construction du taux qui est indexé sur un mélange de l'inflation et du taux d'intérêt à court terme de prêt interbancaire administré par la Banque Centrale Européenne. Ce taux est structurellement bas pour stimuler l'économie ce qui explique que le taux du livret A soit inférieur à l'inflation. Depuis peu, la BCE remonte le taux interbancaire pour lutter contre l'inflation. le S de solidaire du LDDS vient du fait que l'épargnant peut décider de distribuer ses intérêts à une association solidaire.

On estime qu'il faut se constituer une épargne de précaution de 6 mois de revenu sur ces livrets pour faire face aux imprévus (chômage, voiture, biens d'équipement). Toutefois, si vous êtes averses aux risques, il est conseillé de remplir au maximum ces livrets car ils sont sans frais, liquide, c'est à dire que les fonds sont disponibles à tout moment, et défiscalisés, vous ne payez pas d'impôts ni de prélèvements sociaux sur les intérêts.

Il reste un dernier type de livret que certaines banques proposent. Les livrets "boostés" dont le nom varie en fonction des établissements. Ils sont fiscalisés et rapportent moins que l'inflation donc ils sont à utiliser que si tous vos livrets sont au plafond et de manière temporaire. Par exemple, si vous percevez une somme importante, que tous vos livrets sont au max et que vous avez un projet à financer avec cette somme dans quelques mois. Dans le cas contraire, il faut mieux placer son argent sur d'autres supports comme l'assurance vie.

Le PEL ou plan épargne logement est un produit réglementé et défiscalisé ouvert à tous. Sous condition de versé au minimum 50€/mois pendant 4 ans, il permet de souscrire à un crédit à taux préférentiel pour des travaux ou l'achat de son logement principal. Or, ce taux préférentiel est depuis longtemps supérieur au taux d'usure, le taux maximum auquel les banques peuvent prêter, donc ce n'est pas avantageux. Toutefois, ceci pourrait changer avec la hausse actuelle des taux. Le PEL est rémunéré à 2% pour ceux ouvert en 2023 et 1% pour ceux ouvert depuis 2016, ce qui est bien inférieur à l'inflation et même au taux du livret A. Le PEL présente peu (pas ?) d'avantage et cela fait plus de 10 ans que les autorités réfléchissent à le supprimer.

L'assurance vie est avec le livret A, le placement préféré des français. Il offre des avantages fiscaux après 8 ans de détention et certaines garanties en cas de décès avant 70 ans. Il est très utilisé pour la transmission d'un patrimoine. On peut y investir sur deux types de supports non exclusifs, le fond en euro ou les unités de comptes. Le fond en euro a un capital garantie et est donc sécurisé. Il est rémunéré environ à 2%. Les unités de comptes sont investis sur les marchés financiers par l'intermédiaire, le plus souvent, d'OPCVM (organisme de placement mobilier à capital variable). Ces fonds sont constitués d'actions et/ou d'obligations regroupés par thèmes (géographique, sectoriel) et offrent un rendement qui varient en fonction des marchés financiers. C'est un placement risqué qui doit s'envisager sur le moyen/long terme. L'assurance vie est un produit relativement liquide, quelques jours pour effectuer un rachat partiel ou total. Il faut privilégié les banques notamment en ligne qui minimisent les frais (frais d'entrée, de sortie et de gestion). On peut régulièrement changer la réparation de son épargne, souvent un arbitrage par an gratuit, afin de maximiser son rendement. Par exemple, se mettre sur un profil dynamique lorsque les marchés sont dans un creux et sécuriser ses gains avec un profil prudent lorsque les marchés sont au plus haut. On estime qu'un profil type offrant un rendement correct pour un risque contenu est de mettre 75% en fonds euros et 25% en unités de comptes. L'assurance vie est le produits financiers à privilégier lorsque l'on a déjà acquis son épargne de précaution.

Le PER ou Plan épargne retraite est un placement illiquide. En effet, on peut le clôturer qu'au moment de la retraite ou pour acheter sa résidence principale. Son principal atout est sa fiscalité puisqu'il permet de déduire ses versements de son revenu imposable ce qui est très avantageux pour les hauts revenus aux tranches d'imposition élevées. Le PER est investi sur les marchés financiers selon différents profils choisi par l'épargnant en fonction de son profil de risque. Une gestion automatique diminue ce risque au fur et à mesure que l'on se rapproche de l'âge de départ à la retraite. Il y a souvent mais pas tout le temps, des frais d'entrée, de sortie et de gestion. Ces frais ont été épinglés pour leurs excès par la cours de comptes et ont diminué depuis. Certains établissements, en particulier les banques en ligne, n'ont que des frais de gestion, ce qui améliore le rendement du produit. Le PER est un produit récent sans grand recul mais il répond au besoin de financement des retraites par capitalisation. On peut sortir en rente, c'est à dire qu'une somme est versée chaque mois jusqu'à la fin de la vie de l'épargnant soit en capital. Il faudra alors réinvestir la somme sur un autre produit comme l'assurance vie par exemple.

Le PEA ou plan épargne en actions est un produit risqué qui ouvre un avantage fiscal après 5 ans de détention. Il faut ouvrir le PEA chez un courtier et investir sur des actions européennes. Le rendement peut être très intéressant car sur les 30 dernières années les marchés financiers ont augmenté en moyenne de 7%/an dividendes réinvestis. Toutefois, tout est question de timming, un épargnant qui a placé son argent au sommet de la bulle internet en 2000 et qui a eu besoin de retirer ses fonds pendant le covid a perdu de l'argent. A l'inverse, celui qui a investi pendant le covid a fait une belle plus-value puisque les marchés sont au plus haut en avril 2023. Il faut une nouvelle fois privilégier les établissements en ligne qui ont moins de frais, 1€ l'ordre, contre les établissements traditionnels qui prennent d'important frais de garde pour chaque ligne d'investissement du PEA. On peut, pour maximiser la diversification, investir en ETF qui répliquent un indice. Par exemple, un ETF du CAC40 suivra l'évolution du CAC40. Idem avec des ETF sur le DAX, Euro Stoxx 50, SBF120 qui reproduisent les performances des principales entreprises cotées européennes. Je déconseille ce produit aux émotifs qui vont effectuer des arbitrages à chaque mouvement boursier qui les ruineront en frais. On peut, moyennant des frais supplémentaires, avoir une gestion pilotée par son courtier ce qui peut améliorer les performances.

Le compte titre est similaire au PEA mais sans avantages fiscales et on peut investir sur l'ensemble des marchés mondiaux. Il faut alors tenir compte des risques de changes quand par exemple on investie en dollars alors que sa monnaie domestique est l'euro.

Les produits structurés sont réservés aux détenteurs d'un important patrimoine financier. Ils sont investis sur les marchés financiers avec des frais relativement importants. En contre partie, il y a souvent un plancher à la baisse et un plafond à la hausse pour une durée d'investissement définie à l'avance.

Après les livrets et l'épargne de précaution, l'investissement dans sa résidence principale est ce qu'il faut faire pour se constituer un patrimoine. En effet, le remboursement du crédit immobilier ne doit pas être vu comme une dépense mais comme de l'épargne puisque vous acquérez en contre partie votre bien immobilier. L'investissement en immobilier locatif peut-être intéressant d'un point de vue individuel. En effet, une ville comme Le Mans a connu +25% du mètre carré en 5 ans ! Il faut toutefois tenir compte des frais annexes qui diminuent le rendement comme les impôts fonciers, les charges de copropriétés et l'entretien du bien. Il y a une pénurie de logement en France, donc même s'il y a un ralentissement du marché depuis la hausse des taux, je ne pense pas que le marché chute. Par contre, d'un point de vue collectif, je n'aime pas l'investissement locatif car il fait augmenter les prix et écarte une partie de la population du marché qui ne peuvent acquérir un logement en particulier dans les grandes villes et les lieux touristiques. Le patrimoine immobilier français est très concentré en particulier il est détenu par les retraités dans une large proportion ce qui contribue aux inégalités tandis qu'on demande aux actifs et en particuliers aux jeunes de faire des efforts pour financer le vieillissement de la population.

Selon Warrent Buffet, le meilleur moyen de devenir riche est de ne pas dépenser. Si malgré d'importants revenus on a d'importantes dépenses, notre patrimoine ne progressera pas. A l'inverse, si on épargne tous les mois malgré de petits revenus, sur le long terme on peut se constituer un patrimoine conséquent.

"L'inflation est l'euthanasie des rentiers". Keynes

dimanche 16 octobre 2022

Légalisation du cannabis : avantages certains et inconvénients potentiels



Alors que la France a un des système le plus répressif d'Europe concernant le cannabis, on estime qu'en 2020, 46.1% des adultes âgés de 18 à 64 ans ont déjà consommé du cannabis au cours de leur vie et que l'usage actuel (dans l'année), concerne 11,3% des 18-24 ans. Devant ce phénome de société, la France est le plus gros consommateur d'Europe, la question de la légalisation se pose. Je vais présenter deux avantages que l'on peut qualifier de certains et deux inconvénients potentiels.

La légalisation du cannabis et la réglementation de sa vente permettrait de contrôler la qualité du produit. En 20 ans, le taux de THC, la substance active, a plus que doublée. De plus, le shit que l'on trouve est souvent coupé avec n'importe quoi, ce qui augmente les risques sanitaires. Une réglementation adaptées limiterait les abus et les gains dus à la commercialisation légale permettrai de financer la prévention et la prise en charge des toxicomanes. 

La légalisation du cannabis libérerai des ressources judiciaires non négligeables (tribunaux, prisons, police) pour les affecter à d'autres domaines tout aussi importants. 1 détenus sur 2 est lié au trafic de stupéfiants.

L'argument principale contre la légalisation serait qu'elle ferait augmenté la consommation et donc les risque sanitaires (maladies psychiatriques notamment). Or, aux Pays-Bas, où le cannabis est légale depuis longtemps, il n'y a pas eu d'augmentation de la consommation ni de passage plus fréquent vers des drogues plus dures. Dans certains états américains, où la légalisation est plus récente, il y a eu une légère augmentation. Toute une économie légale c'est développée et le Président Biden vient d'amnistier les condamnés pour possession de cannabis.

Reste un inconvénient potentiel qui me semble important à prendre en compte. Le trafic de cannabis fait rentrer de l'argent dans certains quartiers défavorisés et ne fait pas vivre seulement les dealers (circulation de la monnaie). Privé de l'argent de ce trafic, certains délinquants se recycleraient dans d'autres trafics qui pourrait être plus nuisibles pour la société.

Une récente théorie évoque que l'Homme aurait inventé l'agriculture, et donc la sédentarité, dans le but de produire plus facilement de l'alcool. C'est dire si l'envie de consommer des psychotropes serait inhérente à l'espèce humaine ! L'alcool bénéficie en France d'une relative bonne image mais c'est culturel, en particulier parce que l'on est un grand producteur de vin. Mais l'alcool, qui est légal, n'est pas sans inconvénient pour la société (violence, accidents de la route, risques sanitaire).

Quand on ne peut empêcher un comportement, le mieux est de le réglementer au mieux et de faire de la prévention.

mardi 11 octobre 2022

La réforme des retraites : un problème temporaire pour une crise systémique




 Le rapport démographique entre le nombre d’actifs et le nombre de retraités est passé de 2,02 en 2004 à 1,67 en 2020 (source INSEE). Ceci est principalement dû à la forte augmentation des retraités suite à l’arrivée des babyboomers à l’âge de la retraite. Le nombre d’actif à légèrement augmenté sur la période mais pas suffisamment pour maintenir le ratio ce qui pose le problème du financement des retraites par répartition en France. 

Pour financer ces retraites, plusieurs alternatives sont possibles : l’augmentation des cotisations, la baisse des pensions, l’augmentation du nombre d’actifs par l’immigration, le recul du départ à la retraite, ce qui diminue le nombre de retraités et augmente le nombre d’actifs, la retraite par capitalisation. 


  • L'augmentation des cotisations pèse sur le coût du travail et donc sur la compétitivité et/ou diminue le pouvoir d’achat des travailleurs. Le niveau de prélèvement en France est déjà l’un des plus élevé des pays de l’OCDE. De plus, la crainte de perdre en compétitivité et donc avoir un taux de chômage plus élevé rend cette mesure difficile à mettre en place. 

 

  • La baisse des pensions est également difficilement acceptable, notamment à cause du poids politique des retraités qui votent massivement comparativement au reste de la population. 

 

  • Augmenter le nombre d’actifs par l’immigration est tout aussi difficile à mettre en place compte tenu de la montée de l’extrême droite et des opinions xénophobes. L’immigration rapporte pourtant plus d’argent qu’elle ne coûte car 7 immigrés sur 10 travaillent dans l’année qui suit leurs arrivées (TVA, cotisations sociales, emploi que les natifs ne veulent pas occuper car souvent trop pénibles et peu rémunérateur). On estime à 1/3 les Français dont au moins l’un des grands parents est étrangers ou à 20% la population d’origine extra-européenne. Pour certains, ces chiffres sont déjà trop élevés car ils modifient la structure de la société en particulier le pouvoir politique et culturel potentiel. Les phénomènes migratoires ne sont pas nouveaux et ont toujours posé problèmes à certains. Au XIXème siècle, les Parisiens redoutaient l’arrivée des Bretons et des Auvergnats, après la 2nd guerre mondiale, les Italiens et les Portugais peuplaient les bidonvilles. Puis, les magrébins et maintenant l’Afrique noire sont stigmatisés. Hormis quelques pics ponctuels, les chiffres de l’immigrations sur longue période sont stables. 

 

  • Le recul de l’âge de départ à la retraite est le plus facilement acceptable politiquement, c’est pourquoi il est privilégié en argumentant avec l’augmentation de l’espérance de vie. Celle-ci est d’environ 80 ans à la naissance et de 88 ans à 65 ans lorsque l’on est en bonne santé. La différence entre 80 et 88 ans est due aux morts prématurés notamment chez les jeunes (accidents de la route, suicides...). L’argument qui consiste à dire que l’espérance de vie diminue aux USA et que ce sera le cas bientôt en France semble peu valide. En effet, les USA font face à des problèmes sanitaires qui n’ont pas lieu, ou dans une moindre mesure en France (coûts de l’accès aux soins prohibitifs qui font renoncer certains, crise des opioïdes, obésité, diabète, maladies cardio-vasculaire). Le recul de l'âge de départ pénalise les classes populaires. En effet, l’espérance de vie d’un ouvrier est inférieure de 5 ans à celle d’un cadre. Cette différence est à un travail plus pénible, même si la sécurité et les conditions de travail ont connu une nette amélioration ces dernières décennies, et à un mode de vie moins sains (tabagisme, activité physique, alimentation...). Certains trouvent cette différence d’espérance de vie injuste, d’autres mettent en avant la responsabilité individuelle concernant les mauvais comportements. 

 

Le décalage de l'âge de départ à la retraite pose le problème du chômage des séniors, mais ceci semble être un faux problème. En effet, le taux de chômage des +50 ans est de 6% quand celui de la population générale est de 8%, gonflé par le taux des -24ans qui est de 19% (source INSEE). Vous noterez que ce sont des chiffres au sens du BIT, qui minimise les taux par rapport aux inscrits Pôle Emploi par des critères plus restrictifs, en particulier en ce qui concerne la "recherche active".


  • Une autre solution possible au financement des retraites est le basculement plus ou moins progressif vers la capitalisation. C’est déjà en partie le cas avec l’instauration du plan épargne retraite (PER) encore faut-il être en mesure de pouvoir épargner chaque mois et surtout il reste non-obligatoire donc le problème des retraites du plus grand nombre et des plus fragiles en particulier reste entier. 

 

Le problème du financement des retraites en un problème transitoire. On estime que dans 20 à 25 ans le régime sera à nouveau à l’équilibre lorsque le pic de papyboomer sera passé. Certains estiment qu’il n’est pas nécessaire de faire une réforme structurelle pour un problème limité dans le temps. Ils envisagent de financer les retraites des 20 prochaines années par la dette. Or, la dette de la France est déjà à plus de 115% du PIB. Même si le seuil limite est débattu, il est certain qu’il n’est pas infini. Il y a 20 ans, après une étude contenant une grossière erreur de calcul, révélée par un étudiant en Master, on estimait qu’au-delà de 60% du PIB de dette celle-ci devenait problématique. Depuis, et encore plus depuis le COVID, on a largement dépassé ce seuil dans la plupart des pays développés sans que l’économie s’effondre. Mais encore une fois, ce seuil n’est pas infini. Les intérêts de la dette deviennent à partir d’un moment trop important en particulier quand les taux augmentent comme en ce moment ou comme en 2012. Pour faire face à la crise de la dette souveraine en 2012, la BCE s’est autorisée à racheter de la dette des états dans le but de faire baisser les taux et de neutraliser la dette rachetée, ce qui a augmenté la capacité d’emprunt. De plus, la dette ainsi neutralisée est potentiellement annulable ! Ce procédé, peu orthodoxe, est souhaité par certains pour financer des investissements d’avenir mais des pays plus conservateurs qui craignent des abus et donc une inflation incontrôlée s’y refusent. 

 

Comme vous pouvez le constater, il n’y a pas de solution magique aux problèmes des retraites des 20 prochaines années. J’ai essayé d’être le plus factuel possible, à vous de vous faire une opinion. 

mardi 30 avril 2013

L'obsolescence programmée : le responsable n'est pas coupable !


« On peut tromper 1 fois 1000 personnes mais on ne peut pas tromper 1000 fois 1 personne ».

L’obsolescence programmée fait son retour médiatique avec une loi allongeant les durées minimum de garantie.
Je vais me baser sur un article du Monde qui recense les différentes formes obsolescences programmées pour les discuter d’après un point de vue économique. Je compléterai ce référencement avec les exemples qui  sont couramment avancés dans les médias.

samedi 30 mars 2013

Cadre de référence et autres platonicités



« ki C k’a raison ? »

Nombreux sont les débats qui tournent à l’affrontement direct entre deux positions distinctes. Le résultat est généralement improductif. Les participants restent arc bouté sur leur position et les spectateurs sont, au mieux, dubitatifs et pas beaucoup plus informés, ou, au pire, ils n’auront retenu que ce qui confirment leurs convictions. Ce constat ne concerne pas seulement les joutes de l’arène médiatique mais également la plupart des « conflits » quotidiens.
Liste non exhaustive des sources de mésentente lors d’une discussion :

mardi 12 mars 2013

L'Art délicat de l'Abandon

 

« Si tu veux faire d’vieux os dans c’métier soit libre comme l’air, tout ce qui a pu prendre une place dans ta vie tu dois pouvoir t’en débarrasser en 30 secondes montre en main, dès que t’as repéré un seul flic dans le coin. » Heat, Neil McCauley

« Si tu abandonnes une fois, tu abandonneras toute ta vie » Top Chef


Les pièges abscons :

samedi 2 mars 2013

Pouvoir d’achat, consommation des ménages, recours au crédit et productivité : une analyse d’un peu de tout dans tous les sens…


Deux choses notables sur ce graphique :
  •  Il y a deux périodes, une première où la consommation des ménages et leur pouvoir d’achat augmentent (1999-2007). Une deuxième période où ils stagnent voir diminuent (2008-2011).
  • La croissance de la consommation évolue plus vite que la croissance du pouvoir d’achat.

mercredi 27 février 2013

Prix, valeur et pinard !

 
« Le prix c’est ce que tu payes, la valeur c’est ce que tu prends. » W.Buffet


Le prix et la valeur d’un produit sont deux notions différentes. Le prix est le montant affiché sur l’étiquette et que l’on va payer, généralement il s’agit d’un prix de marché fixé par le jeu de l’offre et de la demande.

La valeur est une notion individuelle, tout le monde n’accorde pas la même valeur à la même chose. La valeur d’une paire de lunettes pour un myope n’est pas la même que pour une personne qui n’en a pas besoin, pourtant le prix des lunettes est le même pour les deux personnes.

La valeur relative par rapport au prix est la valeur que l’on accorde au produit comparé à son prix, qui pourrait se rapprocher de la notion de rapport  qualité/prix.

Le prix relatif par rapport au revenu est le rapport entre le prix et le revenu du consommateur. Le prix relatif d’une montre à 200€ n’est pas la même si le consommateur gagne 1 000€ ou 20 000€.


mercredi 20 février 2013

Rouges vs Verts : discrimination et inégalité


La discrimination au travail est majoritairement expliquée par des sentiments négatifs envers les discriminés : le machisme pour la discrimination des femmes, le racisme pour la discrimination des travailleurs  issues de l’immigration y compris après plusieurs génération, le jeunisme antivieux etc…
Une expérience de laboratoire peut nuancer cette approche par un comportement rationnel de la part des recruteurs comme des discriminés sans faire intervenir l’affect. (Le protocole de l’expérience et les résultats chiffrés sont « à la louche », je suis encore incapable de retrouver la source [1])

L’expérience est un jeu itératif c'est-à-dire en plusieurs rounds soit l’équivalent de plusieurs générations dans la réalité. Les recruteurs devront choisir leurs employés entre les verts et les rouges. L’utilisation de ces codes couleurs est censée réduire la notion d’affect à zéro.

lundi 11 février 2013

Libéralisme, individualisme et Etat Providence.


Cet article sera pire que les précédents, encore moins de rigueur, de références et toujours pas de méthodologie…

Un petit constat :


Plus les personnes âgées en maison de retraite sont riches plus elles reçoivent de visitent de leur famille [1]. Trois possibilités :
1 : L’amour intergénérationnel est plus grand dans les familles riches
2 : Une famille pleine d’amour favorise la richesse
3 : La perspective d’un héritage conséquent favorise les visites et le maintient des liens familiaux.
4 : Les familles riches disposent de plus de temps et de moyen pour donner de l’amour

Indice : Toutes choses égales par ailleurs, plus il y a d’héritiers, plus chaque héritier rend visite à son parent.

NB : C’est un comportement « moyen » observé aux USA, et qui dit moyen, dit que tous les cas sont possibles mais qu'en moyenne c’est ce que l’on observe. Or, pour observer le comportement d’une société un comportement « moyen » avec tous ses défauts, en particulier celui de généraliser grossièrement, reste une bonne approche.

Etat providence et individualisme :


mercredi 30 janvier 2013

Flexibilité vs protection des emplois (encore...)



La question récurrente : la flexibilité du marché du travail permet-elle vraiment de faire baisser le taux de chômage ?

Un patron plein de fric sur BFM Business à reformuler la question de manière intéressante :
La protection administrative des emplois, avec les coûts que cela entraine (argent, temps, conflits sociaux) permet-elle de lutter contre le chômage, ou plus généralement, apporte-t-elle un bénéfice social ?



La comparaison entre pays est sur-utilisée car facilement compréhensible par le public, mais présente peu de valeur dans une analyse simpliste. « Toutes choses ne sont pas égales par ailleurs », tous les pays sont différents (population, structure de l’économie, culture, fiscalité…) ce qui rend les comparaisons assez délicates voir trompeuses. Je mets le graph parce que je l’avais déjà fait, c’est du recyclage, occupation de l’espace à moindre coût.

Pour en revenir à la question, la protection des salariés et son impact sur le chômage, je vais aller regarder dans mon manuel et je vous réponds dans 8 ans.

Un début de (non) réponse sur le blog de Captain €conomics